Compte-rendu de la soirée du 16 mai au Musée d'art et d'histoire du Judaïsme à Paris, avec un programme double : Mark Felman / Sylvie Courvoisier, d'abord, le Aleph Trio (John Zorn, Trevor Dunn, Joey Baron) ensuite.
Un extrait, court mais qui donne l'envie d'en entendre plus, de la prestation du Aleph Trio.
lundi 17 mai 2010
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9 commentaires:
ça devait être bien bon.
J'y étais. Et c'était dément
Chronique sur : http://www.xsilence.net/concert-1775.htm
je confirme ce que dit sytizen dans son report
1ere partie vraiment bien. j'écouterais "Malphas" d'une autre oreille...
Ensuite, Aleph, ça m'a plutôt rappelé Painkiller sans les blasts et avec un penchant jazzy. Quoiqu'il en soit, c'etais dantesque ! un pur moment de bonheur. Et effectivement, le film n'avait quasiment aucun interêt...lol
Belle expo au musée (ca faisait bizarre de voir des pochettes Tzadik en geant lol...)
Whaou il semble bien que c'était terrible, comme l'était le concert de la villette, Electric masada essential cinema...
Excusez-moi de cette incursion. (Et,je préfère le dire en amont : j'ai vu Essential Cinema avec Electric Masada, je n'ai pas eu la chance de voir ce concert-là.)
Avec tout le respect que j'ai pour le blog du Zornographe et celui de Tzadikology (laissons de côté pour cette discussion Another Bullshit blog), je me sens irépressiblement obligé de rebondir sur la remarque: "Le film n'avait quasiment aucun intérêt".
Remarque, certes compréhensible, mais qui au fond me déçoit un peu de la part du Zornagraphe... Comment quelqu'un qui fait autant l'effort et la démarche d'écouter la musique éditée par Tzadik (autrement dit "expérimentale" et "d'avant-garde") peut avoir un tel blocage et une réfléxion si pauvre sur les films de Berman.
Oui, j'aime inconditionnellement les films de Berman et de beaucoup de réalisateurs de l'avant-garde expérimentale américaine (Maya Deren, Ken Jacobs, Jack Smith, Stan Brakhage, Joseph Cornell, ou même les canadiens comme Pierre Hebert), mais lancer de but en blanc que le film n'avait quasiment aucun intérêt, revient (en gardant le propos mais changeant le médium), à dire que les disques de John Cage, d'Harry Partch ou de Luc Ferrari sont sans intérêt. Ou que les livres de Burroughs, et de Kerouac sont inutiles. Ou que Brion Gysin n'est pas très intéressant...
Réellement !
Je conçoit que l'on ne soit pas réceptif, que l'on n'entende et ne comprenne pas, mais un peu de respect et d'humilité pour ce qui fût à un moment le "devenir" du cinéma, que diable !
Oui ! sans tous les gens sus-cités, pas de Lynch et de Cronenberg, et même pas Spielberg et de Lucas !
Berman questionne dans ces films le collage et le montage (question qu'ont eu avant lui Hans Richter et Joseph Cornell, et après lui Godard). Quels sont les liens qui peuvent se créer d'une image à l'autre, comment la vision de telle image suivie de telle autre peut contaminer, pénétrer et influencer la lecture la vision que l'on en a à priori. La réaction en chaîne. Comment rendre à nouveau le quotidien merveilleux, ou, plus précisement, comment le re-mysitifier, comment lui réinsuffler de la métaphysique et de l'hermétisme, dans le sens d'Art Hermétique, l'Art d'Hermès, le Grand Oeuvre Alchimique, fer de lance de Mr Zorn (voir Hermeticum Sacrum, Songs From Hermetic Theater, les liners de la série Moonchild ou des derniers Composer Series de Zorn : Magick, Mysterium, From Silence to Sorcery...).
Le fait de ne pas avoir les codes et/ou de ne pas se donner les moyens de compréhension d'une oeuvre, aussi géniale ou insignifiante soit-elle, devrait nous positionner dans une attitude beaucoup plus humble et surtout ouverte, face à un monde où tout est rapidement à notre disposition, alors que nous avons trop facilement tendance à nous retrouver (que nous le voulions ou non) dans une position péremptoire de juge ou de critique (dans le meilleur des cas !). Sans vouloir rentrer dans le débat de la justification d'Internet, de la démocratie, de la libreté d'opinion, ou du quart d'heure de célébrité de Warhol.
Berman fût un artiste immense et important, Zorn le prouve encore aujourd'hui en revisitant ces films. Sans lui, Zorn ne serait pas la même personne, et, du coup, ce blog n'existerait peut-être pas.
A réfléchir.
Grand respect quand même à ce blog et la générosité de son créateur. Bonne continuation (malgré les affres de Tzadikology).
Je précise que Le Zornographe et Tzadikology n'ont rien à voir (à part leur intérêt pour Zorn évidemment), et qu'en ce qui me concerne, moi, Zornographe, je n'ai porté aucun jugement sur ce film que je n'ai d'ailleurs pas vu. Je me contente de relayer ce qui se dit ailleurs, sans jugement.
Désolé Zornographe, c'est le pseudo "pk" qui m'a induit en erreur.
Y'a pas d'mal.
Oui, effectivement, je confirme que le Zornographe et moi même ne sont pas la même personne...
777, j'ai a priori beaucoup d'estime pour toi, car tu en connais un sacré rayon sur Zorn et ses influences (et même niveau culture tout court a priori). J'ai donc bien lu ton avis détaillé sur la question.
On en revient un peu toujours au même débat dans nos divergences. Ce vague "pauvre" commentaire ne concerne evidemment que mon opinion. Je n'ai pas eu envie d'avoir une réthorique profonde et censée sur le moment pour montrer l'indifference qu'a provoqué sur moi les images du film (un report le confirme, 4 ami(e)s m'accompagnaient au concert et ont tous pensé la même chose). Ca prouve tout de même que je suis pas le seul dans ce cas la.
Evidemment, à l'inverse, j'ai un grand intérêt pour l'avant garde et l'experimental, les oeuvres de Daren, de Cornell, de Ferrari (je suis fan et je l'ai même rencontré avant sa mort), de Partch etc ont toutes provoqué un intérêt, une curiosité, un sentiment...
Je ne doute pas de l'importance de Berman remis dans le contexte de son époque, de la réflexion de ses oeuvres , de l'avant gardisme de son art, ou de son influence sur l'avenir du 7eme art : mais j'y ai tout simplement pas adhéré. J'ai essayé de regarder le film pendant la musique, j'y ai vu un ramassis d'images saccadés n/b sur 8mm visuellement assez limité. Donc oui, je n'en ai pas saisi les tenants et aboutissants à priori, mais ce n'est dans le fond pas si grave, Berman n'a pas attendu mon opinion pour passer au rang d'artistes reconnus, dont Zorn s'est inspiré pour son propre langage...
Bref, Tu aimes Berman, je peux le comprendre. J'y suis resté insensible, va comprendre. Nous aimons Zorn tous les deux pourtant. Les gouts et les couleurs, tu connais le sacro-saint débat....
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